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« Je ferai le maximum pour l’aider. » Invité de BFM-TV, mercredi 11 septembre, Edouard Philippe a réaffirmé son soutien au premier ministre, Michel Barnier. Multipliant les compliments à l’égard du nouveau locataire de Matignon – « un homme expérimenté, méthodique, droit (…) qui sait être ferme aussi » – le président d’Horizons a rappelé que son parti allait participer au nouveau gouvernement dirigé par le membre des Républicains (LR).
Le positionnement du maire du Havre (Seine-Maritime) tranche avec celui du parti présidentiel. Alors que Renaissance tient à imposer des « lignes rouges » au nouveau chef de l’exécutif, qui ne doit pas « tenir pour acquis » leur soutien, Edouard Philippe s’est élevé contre cette hypothèse. « Quand on veut faire naître cette confiance qui est indispensable pour gouverner ensemble, on peut s’envoyer à la figure des lignes rouges. On peut aussi dire : “Nous sommes prêts à discuter” », a cinglé l’ancien premier ministre.
Plus tôt dans la journée, Michel Barnier avait été accueilli par Edouard Philippe pour les journées parlementaires du groupe Horizons, à Reims. Les deux hommes ont mis en scène leur bonne entente devant les journalistes, le premier ministre se déclarant « extrêmement touché » par « l’accueil » reçu, devant un Edouard Philippe goguenard. Tout le contraire de sa visite de la veille, effectuée sans caméras à la rentrée des députés et sénateurs d’Ensemble pour la République (EPR), lors de laquelle M. Barnier ne s’est pas montré avec son prédécesseur et président du groupe EPR, Gabriel Attal.
Si les cadres du parti présidentiel s’inquiètent d’un durcissement de la politique migratoire du gouvernement Barnier, Edouard Philippe prend là aussi le contre-pied de ce positionnement, appelant à plus de « fermeté » sur le sujet. « Aucun grand pays ne peut accepter que les questions migratoires soient des questions sur lesquelles il ne décide pas, a-t-il assené sur BFM-TV. Or, aujourd’hui, nous ne décidons pas. » Le Havrais s’est toutefois prononcé contre la suppression de l’aide médicale d’Etat [un dispositif qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins], envisagée par LR, sans pour autant exclure de « réduire le panier de soins ».
Derrière cet engagement aux côtés de Michel Barnier, la volonté d’acter encore un peu plus sa rupture avec Emmanuel Macron, qui l’avait nommé à Matignon en 2017. Estimant que l’« on repart de zéro », Edouard Philippe a enjoint le chef de l’Etat à ne pas outrepasser ses fonctions. « Présider, en Ve République, ce n’est pas inaugurer les chrysanthèmes. Mais ce n’est pas gouverner », a-t-il déclaré, avant de préciser : « Il faut que le président préside, que le gouvernement gouverne. »
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